Arthur Dupuy a lancé son activité à la faculté des sciences, avec Isabelle Parot, depuis presque deux ans. Dans un laboratoire du deuxième étage du bâtiment 17 de la faculté des sciences, Arthur Dupuy trifouille dans une boîte garnie de petits pots. « Regardez, ça, c’est de la vanille. Nous venons de la recevoir de Madagascar. » Un dépôt couleur coquille d’uf nappe le fond du menu bocal, et l’odeur reconnaissable de la vanille est enveloppée de fragrances complexes, d’épices et de paille. Associer un lieu à une odeur Arthur Dupuy est parfumeur, mais d’un genre un peu particulier. Diplômé du prestigieux institut Paul-Bocuse à Lyon, il a gravi les échelons du milieu de l’hôtellerie de luxe, de…
Dans un laboratoire du deuxième étage du bâtiment 17 de la faculté des sciences, Arthur Dupuy trifouille dans une boîte garnie de petits pots. « Regardez, ça, c’est de la vanille. Nous venons de la recevoir de Madagascar. » Un dépôt couleur coquille d’œuf nappe le fond du menu bocal, et l’odeur reconnaissable de la vanille est enveloppée de fragrances complexes, d’épices et de paille.
Associer un lieu à une odeur
Arthur Dupuy est parfumeur, mais d’un genre un peu particulier. Diplômé du prestigieux institut Paul-Bocuse à Lyon, il a gravi les échelons du milieu de l’hôtellerie de luxe, de commis de salle à la gestion financière au sein des maisons françaises les plus prestigieuses, comme le Bristol, le George V ou encore le Trianon Palace à Paris. Puis il se spécialise dans une branche particulière : le marketing olfactif.
« Il s’agit d’associer un lieu à une fragrance, comme on associe une marque à un logo. » Il finit par « passer de l’autre côté » et crée une entreprise unique en France, spécialisée dans la conception de parfum pour des lieux. « C’est une start-up issue de la faculté des sciences de Montpellier, en collaboration avec l’institut des biomolécules Max-Mousseron. Je me suis associé avec Isabelle Parot, qui est docteur en chimie et en pharmacie, et professeur en licence parfum arôme et cosmétique, l’une des trois formations de nez en France », détaille l’entrepreneur.
Le principe est simple : concevoir un parfum unique, en s’inspirant de l’histoire du lieu, et ce qu’il représente. « Nous avons parfumé l’hôtel de la métropole place Zeus. Nous avons essayé d’incarner la ville de Montpellier dans une odeur ; nous retrouvons le romarin, la garrigue, le lentisque pistachier et la roche sèche, avec des pointes d’iode. C’est un parfum instable, comme l’air. »